
Pour visiter l’île Bonaventure sans la cohue, la clé n’est pas l’heure de départ du bateau, mais votre stratégie de visite sur l’île elle-même, en naviguant « à contre-courant » du flot principal.
- Le choix du sentier et l’ordre dans lequel vous le parcourez transforment radicalement l’expérience.
- Le sens de votre tour de la Gaspésie influence directement l’affluence que vous rencontrerez à Percé.
Recommandation : Adoptez une approche inversée en empruntant le sentier des Colonies à l’aller et le Chemin du Roy au retour pour profiter des vues spectaculaires avec plus de quiétude.
Comme capitaine de batelier à Percé, j’ai vu des milliers de visages s’émerveiller devant le spectacle de l’île Bonaventure. Ce tapis blanc de plus de 100 000 fous de Bassan, c’est notre fierté, un trésor vivant qui danse au gré du vent du golfe du Saint-Laurent. Tout le monde vous parlera des horaires des bateaux pour vous y rendre, mais le vrai secret, celui que les vieux loups de mer se partagent, ce n’est pas comment y aller, mais comment y être. Comment transformer une simple visite touristique en une rencontre privilégiée avec la plus grande colonie de fous de Bassan au monde, loin du brouhaha et de la file indienne.
La plupart des visiteurs suivent le même chemin, au même moment, créant des « embouteillages » sur les sentiers et devant les plus beaux points de vue. Ils subissent la visite plus qu’ils ne la vivent. Mais si je vous disais que la clé n’est pas de se lever plus tôt, mais de penser différemment ? Il faut aborder l’île comme on aborde la mer : en comprenant les courants, en choisissant le bon chenal et en sachant quand il faut aller à contre-courant. C’est une véritable « navigation touristique » que je vous propose.
Ce guide n’est pas une brochure. C’est mon carnet de bord, rempli de conseils de terrain pour vous aider à déjouer les pièges de l’affluence. Nous allons voir ensemble pourquoi le choix d’un sentier est plus qu’une question de distance, comment votre estomac peut influencer votre traversée et comment le sens de votre tour de la Gaspésie détermine votre expérience à Percé. Préparez-vous à hisser les voiles pour une découverte authentique de mon île.
Pour vous guider dans cette préparation, découvrez les points essentiels que nous aborderons pour faire de votre visite une réussite mémorable. De la biologie fascinante de l’oiseau à la logistique de votre journée, chaque détail compte.
Sommaire : Les secrets d’un capitaine pour une visite réussie de l’île Bonaventure
- Pourquoi les Fous de Bassan reviennent-ils au même nid année après année ?
- Bouchons ou nez pincé : à quoi s’attendre sensoriellement face à 100 000 oiseaux ?
- Sentier des Colonies ou sentier du Roy : lequel offre la meilleure vue sur le Rocher Percé en chemin ?
- Le plongeon à 100 km/h : comment l’oiseau ne se brise-t-il pas le cou ?
- L’erreur de manger un repas gras avant de monter sur le bateau touristique
- Comment prévenir le mal de mer sur le fleuve quand ça brasse ?
- Phare de la Martre ou Pointe-au-Père : quel phare offre la meilleure visite guidée ?
- Sens horaire ou anti-horaire : quel est le vrai meilleur sens pour faire le tour de la Gaspésie ?
Pourquoi les Fous de Bassan reviennent-ils au même nid année après année ?
C’est une question que j’entends souvent sur le pont de mon bateau. Cette fidélité incroyable, qu’on appelle la philopatrie, est la pierre angulaire de la survie de la colonie. Pour un fou de Bassan, un nid n’est pas juste un tas de branches ; c’est un héritage, un emplacement stratégique défendu bec et ongles, souvent sur plusieurs générations. Revenir au même endroit, c’est économiser une énergie précieuse : pas besoin de chercher un nouveau « terrain », ni de se battre pour une place au soleil. C’est un gain de temps qui permet de se concentrer sur l’essentiel : la reproduction.
Et ça fonctionne ! L’île Bonaventure est une véritable pouponnière, avec un taux de reproduction qui a atteint 77 % en 2024, un chiffre exceptionnel qui témoigne de la santé de l’écosystème. Cette fidélité au nid est aussi liée à la fidélité au partenaire. Les couples se reforment chaque année, une stratégie qui optimise la coordination et le succès reproducteur. Mais attention, ce n’est pas un conte de fées ! Une étude fascinante a montré que la fidélité du couple dépend directement… du garde-manger.
Les chercheurs de l’UQAR ont découvert que les années de faible abondance de maquereau, le plat préféré des fous, entraînent un taux de « divorce aviaire » plus élevé. Comme le rapporte une analyse de Radio-Canada, un changement de partenaire augmente paradoxalement les chances de succès reproducteur l’année suivante, comme si l’échec de la saison précédente était attribué au conjoint. C’est une histoire de loyauté, certes, mais surtout de pragmatisme et de survie. Chaque cri, chaque danse sur le nid, c’est l’assurance que l’espèce perdurera.
Bouchons ou nez pincé : à quoi s’attendre sensoriellement face à 100 000 oiseaux ?
Laissez-moi vous parler franchement. En vous approchant de la colonie, vous allez vivre une expérience qui frappe tous les sens, pas seulement les yeux. Le premier choc, c’est souvent l’odeur. Oui, ça sent fort. C’est l’odeur du guano, ces fientes d’oiseaux marins qui s’accumulent. C’est une odeur puissante, âcre, mais c’est l’odeur de la vie. Ce n’est pas sale, c’est l’odeur d’un écosystème qui tourne à plein régime. Certains pincent le nez, mais je vous le dis, on s’y fait vite. C’est le parfum authentique de l’île.
Le deuxième choc, c’est le son. Imaginez le bruit de 100 000 personnes dans un stade. C’est à peu près ça, mais en continu. Un vacarme assourdissant fait de milliers de « Arrah! Arrah! » qui s’entrecroisent. Ce n’est pas juste du bruit ; c’est une conversation. Ce sont les partenaires qui se reconnaissent, les voisins qui se disputent un bout de territoire, les jeunes qui réclament à manger. C’est une cacophonie organisée, la bande-son de la plus grande cité d’oiseaux d’Amérique du Nord.
Les cris de plus de 120.000 oiseaux communiquant entre eux est une expérience sonore incroyable !
– Salva Fauna
Pour bien vivre cette immersion, mon conseil de capitaine est simple : ne luttez pas contre. Acceptez-le. Prenez un moment pour fermer les yeux et dissocier les sons. Écoutez le rythme des vagues en contrebas, le souffle du vent et, au-dessus de tout, ce chœur incroyable. Si l’odeur vous incommode vraiment, un simple foulard ou un cache-cou devant le nez fera une grande différence. Mais croyez-moi, après quelques minutes, votre cerveau filtrera l’information et vous ne remarquerez plus que la beauté brute du spectacle.
Sentier des Colonies ou sentier du Roy : lequel offre la meilleure vue sur le Rocher Percé en chemin ?
Une fois débarqué sur l’île, vous aurez un choix crucial à faire, un choix qui déterminera votre stratégie « anti-foule ». Quatre sentiers s’offrent à vous, mais les deux principaux qui mènent à la colonie sont le sentier des Colonies et le Chemin du Roy. La plupart des gens, pressés d’arriver, se ruent sur le sentier des Colonies. C’est le plus direct, le plus facile, et on vous dira qu’il est accessible aux poussettes à grosses roues. C’est vrai, mais c’est aussi une autoroute à touristes.
Le Chemin du Roy est plus long, plus rustique. Il serpente à travers la forêt, longeant les anciennes maisons des pêcheurs qui vivaient ici. C’est un chemin chargé d’histoire, mais son véritable trésor, c’est la vue. C’est sur ce sentier, du côté ouest de l’île, que vous aurez les plus beaux panoramas sur le Rocher Percé et la baie. La vue est plus dégagée, plus spectaculaire. Le sentier des Colonies, lui, offre des vues plus partielles, souvent entre les arbres.
Le tableau suivant résume bien les options pour vous aider à choisir votre « chenal » de navigation sur l’île.
| Sentier | Distance | Caractéristiques | Vue sur Rocher Percé |
|---|---|---|---|
| Sentier des Colonies | 6.8 km aller-retour | Le plus direct, accessible en poussette à grosses roues, prairies de marguerites | Vue partielle |
| Chemin du Roy | 9.4 km aller-retour | Plus long, serpente entre conifères et maisons de pêcheurs historiques | Meilleures vues panoramiques, côté ouest de l’île |
| Sentier des Mousses | 3.5 km aller | Traverse plusieurs écosystèmes forestiers | Vue limitée |
| Sentier Paget | 3.7 km aller | Sur les traces de la famille Paget | Vue occasionnelle |
Mon secret de capitaine, pour éviter la foule et maximiser l’expérience ? Faites-le à contre-courant. Prenez le sentier des Colonies à l’aller, comme tout le monde, pour arriver rapidement à la colonie. Mais pour le retour, alors que la majorité des gens s’entassent sur le même chemin en sens inverse, prenez le Chemin du Roy. Vous descendrez les escaliers au lieu de les monter, et surtout, vous aurez ces vues magnifiques sur le Rocher Percé pour vous tout seul, ou presque. C’est la récompense d’une navigation intelligente.

Le plongeon à 100 km/h : comment l’oiseau ne se brise-t-il pas le cou ?
Le spectacle de la pêche est l’autre grand moment de votre visite. Voir ces oiseaux se transformer en véritables torpilles vivantes est quelque chose que vous n’oublierez jamais. D’une hauteur de 30 mètres, ils replient leurs ailes et piquent vers la mer, frappant l’eau à une vitesse ahurissante. On estime qu’ils peuvent atteindre une vitesse de 90 km/h lors de l’impact. Alors, comment est-ce possible de survivre à un tel choc ?
Le fou de Bassan est une merveille d’ingénierie naturelle, parfaitement adapté à ce mode de vie extrême. Plusieurs adaptations le protègent :
- Des sacs aériens sous-cutanés : Il possède un réseau de poches d’air sous la peau, notamment au niveau de la poitrine et du cou, qui agissent comme de véritables coussins gonflables (airbags) pour amortir le choc.
- Des narines qui se ferment : Ses narines sont internes et peuvent se fermer hermétiquement juste avant l’impact pour empêcher l’eau de s’engouffrer dans les voies respiratoires.
- Une vision binoculaire : Ses yeux sont positionnés vers l’avant, lui donnant une excellente perception de la profondeur pour calculer précisément la position du poisson avant de plonger.
- Un corps fuselé : Sa forme de torpille, son cou puissant et son bec robuste lui permettent de pénétrer l’eau avec une résistance minimale.
Cette incroyable capacité de plongée leur permet de s’adapter. Normalement, ils pêchent à quelques mètres sous la surface. Pourtant, face aux changements dans leur environnement, ils ont appris à diversifier leur menu. Par exemple, le sébaste, un poisson qui vit plus en profondeur, constitue maintenant près de 20 % de leur alimentation. C’est la preuve que les fous de Bassan sont non seulement des athlètes de haut niveau, mais aussi des chasseurs incroyablement adaptables, capables d’ajuster leurs techniques pour survivre dans les eaux changeantes du Saint-Laurent.
L’erreur de manger un repas gras avant de monter sur le bateau touristique
Voilà un conseil de capitaine qui vaut son pesant d’or, et qui n’est écrit dans aucune brochure. La traversée entre Percé et l’île Bonaventure est courte, mais le golfe du Saint-Laurent peut parfois « brasser » un peu. L’erreur classique du visiteur, c’est de se faire un gros repas juste avant d’embarquer. Une poutine, un fish and chips bien gras… c’est délicieux, mais c’est la pire idée que vous puissiez avoir.
Pourquoi ? Parce que la digestion d’un repas lourd et gras demande un afflux sanguin important vers votre estomac. Le cerveau, moins irrigué, devient alors beaucoup plus vulnérable au conflit d’informations qui cause le mal de mer : ce que vos yeux voient (un horizon stable) et ce que votre oreille interne ressent (le mouvement du bateau). C’est la recette parfaite pour se sentir mal.
La digestion d’un repas gras monopolise le flux sanguin vers l’estomac, rendant le cerveau plus sensible au conflit entre l’oreille interne et les yeux.
– MédecinDirect, Guide médical du mal de mer
La solution est simple : mangez léger. Percé regorge de bons restaurants qui proposent des options parfaites. Une salade-repas, un sandwich, quelque chose de frais et facile à digérer. Il ne faut surtout pas partir le ventre vide, car l’hypoglycémie peut aussi provoquer des nausées. La clé, c’est l’équilibre. Avoir quelques biscuits secs dans votre sac, comme des Social Tea, peut aussi faire des merveilles si vous sentez une petite nausée monter. C’est un truc de grand-mère de marin, mais ça marche !
Comment prévenir le mal de mer sur le fleuve quand ça brasse ?
Même avec un estomac léger, certains sont plus sensibles que d’autres au mal de mer. Pas de panique, il existe une panoplie de solutions pour vous assurer une traversée confortable et profiter pleinement du paysage, même si le fleuve est un peu agité. Le secret, c’est l’anticipation. Une fois que le mal est installé, il est beaucoup plus difficile de s’en défaire.
D’abord, le positionnement sur le bateau est crucial. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le pont supérieur, où le vent est frais, n’est pas toujours le meilleur endroit. Le point le plus stable d’un bateau se trouve toujours au centre et au pont inférieur, là où les mouvements de roulis et de tangage sont les moins prononcés. Si vous pouvez, asseyez-vous là et fixez l’horizon. Ne lisez pas, ne regardez pas votre téléphone. Donnez à votre cerveau un point de référence stable.

Ensuite, il y a les aides pharmacologiques et alternatives. Le dimenhydrinate (vendu sous le nom de Gravol au Québec) est très efficace, mais il faut le prendre environ 30 minutes avant le départ. Pour ceux qui préfèrent une option naturelle, le gingembre est un excellent anti-nauséeux, disponible en capsules. Enfin, beaucoup de gens ne jurent que par les bracelets d’acupression (type Sea-Band), qui exercent une pression sur un point spécifique du poignet. L’avantage, c’est qu’ils conviennent à tous sans risque de contre-indication et peuvent être une bonne première approche.
Votre plan d’action anti-mal de mer
- Positionnement : Choisissez une place au centre du bateau, sur le pont inférieur, dès l’embarquement.
- Médication : Si vous êtes sensible, prenez un comprimé de Gravol (ou équivalent) 30 à 60 minutes avant de monter à bord.
- Point de fixation : Oubliez votre téléphone et fixez constamment l’horizon ou la côte.
- Alternatives : Essayez les bracelets Sea-Band, disponibles dans les pharmacies comme Jean Coutu, ou des capsules de gingembre.
- Air frais : Si vous vous sentez nauséeux, montez sur le pont extérieur pour prendre l’air frais tout en continuant de fixer l’horizon.
Phare de la Martre ou Pointe-au-Père : quel phare offre la meilleure visite guidée ?
Votre aventure en Gaspésie ne se limite pas à Percé. La route 132 est jalonnée de trésors, et parmi eux, les phares sont les gardiens de notre histoire maritime. Deux d’entre eux méritent particulièrement votre attention : le site historique maritime de la Pointe-au-Père, près de Rimouski, et le phare de La Martre, en Haute-Gaspésie. Le choix entre les deux dépendra du type d’expérience que vous recherchez.
Pointe-au-Père, c’est le poids lourd, le grand site touristique. Avec ses 33 mètres, c’est le deuxième plus haut phare du Québec. Mais son attrait principal est ce qui l’entoure : le musée dédié au naufrage de l’Empress of Ireland et, surtout, le sous-marin Onondaga, que vous pouvez visiter de fond en comble. C’est une visite complète, qui demande plusieurs heures, parfaite pour une journée pluvieuse. C’est impressionnant, éducatif, mais aussi très fréquenté.
La Martre, c’est tout le contraire. C’est l’authenticité, l’intimité. Sa structure en bois peinte en rouge est unique et magnifique. C’est un phare plus modeste, mais il a une âme. La visite est plus personnelle, et son mécanisme est un véritable bijou d’horlogerie.
Le phare de La Martre vous surprendra par son authenticité due à sa structure en bois unique et à sa rotation du module d’éclairage qui est toujours assurée par le système d’horlogerie d’origine.
– Québec Maritime, La route des Phares
Pour vous aider à trancher, voici une comparaison directe des deux sites :
| Critère | Pointe-au-Père | La Martre |
|---|---|---|
| Hauteur | 33 m (2e plus haut du Québec) | Plus modeste mais unique |
| Structure | Béton armé octogonal (1909) | Bois rouge unique (1906) |
| Attrait principal | Site historique complet avec musée Empress of Ireland et sous-marin Onondaga | Authenticité, phare toujours en fonction, système d’horlogerie original |
| Type de visite | Grand site touristique, plusieurs heures nécessaires | Visite plus intime et personnalisée |
| Localisation | Près de Rimouski (début/fin du tour) | Cœur de la Haute-Gaspésie |
À retenir
- La stratégie « à contre-courant » (Colonies à l’aller, Roy au retour) est la clé pour éviter la foule sur l’île.
- Une préparation simple (repas léger, prévention du mal de mer) garantit une expérience beaucoup plus agréable.
- Le sens de votre tour de la Gaspésie a un impact direct sur l’affluence que vous subirez à Percé, le point d’orgue du voyage.
Sens horaire ou anti-horaire : quel est le vrai meilleur sens pour faire le tour de la Gaspésie ?
C’est la grande question que tous les voyageurs se posent ! Le tour classique, celui que 90% des gens font, est le sens anti-horaire. On part de Montréal ou Québec, on longe le fleuve par le sud et on suit la 132. L’avantage, c’est que le passager est toujours du côté de la mer, ce qui offre des vues magnifiques sans interruption. On garde aussi le meilleur pour la fin : le Rocher Percé et l’île Bonaventure apparaissent comme le point culminant du voyage.
Mais rappelez-vous mon conseil de capitaine : pour éviter les foules, il faut parfois naviguer à contre-courant. Faire le tour en sens horaire, c’est la stratégie « anti-foule » par excellence. Vous traversez d’abord la vallée de la Matapédia pour rejoindre la Baie des Chaleurs, et vous remontez vers le nord. Le conducteur sera du côté de la mer, mais les aires de repos sont nombreuses pour s’arrêter et admirer le paysage. Le principal avantage est logistique : vous serez en décalage avec le flot principal de touristes. Les hébergements seront plus faciles à réserver, les restaurants moins bondés, et vous arriverez à Percé à un moment où beaucoup commencent à repartir.
Étude de cas : La stratégie « anti-foule » à l’échelle de l’île
Cette logique « à contre-courant » s’applique même à la micro-échelle de votre randonnée sur l’île Bonaventure. Les randonneurs expérimentés recommandent d’emprunter le sentier des Colonies à l’aller, plus direct, pour atteindre rapidement le site de nidification. Puis, pour le retour, d’emprunter le Chemin du Roy. Cette approche permet non seulement de descendre les nombreux escaliers plutôt que de les monter, mais surtout d’éviter les groupes principaux qui font le chemin inverse. C’est une façon simple d’avoir le sentiment d’avoir l’île pour soi, surtout si l’on arrive à se glisser entre deux vagues de débarquement des bateaux.
En fin de compte, il n’y a pas de « mauvais » sens. Le sens anti-horaire est un crescendo spectaculaire. Le sens horaire est une approche plus stratégique pour ceux qui recherchent la tranquillité. Si votre priorité absolue est d’éviter les foules, en particulier à Percé, alors le sens horaire est votre meilleur allié. Vous aborderez le joyau de la Gaspésie avec la sérénité nécessaire pour vraiment l’apprécier.
Vous avez maintenant la carte, les courants et les secrets de navigation. Il ne vous reste plus qu’à embarquer pour transformer votre passage à Percé en un souvenir impérissable, vécu non pas comme un simple touriste, mais comme un véritable initié de notre coin de pays.
Questions fréquentes sur le tour de la Gaspésie
Quel sens place le passager du côté de la mer ?
Le sens anti-horaire (classique) place le passager du côté de la mer sur la route 132, offrant les meilleures vues sans avoir à conduire.
Quel sens est meilleur pour les réservations d’hébergement ?
Le sens horaire peut faciliter les réservations car vous arrivez dans les villes un jour en décalage par rapport à la majorité des touristes.
Comment le sens affecte-t-il l’expérience de Percé ?
Le sens anti-horaire garde Percé et l’île Bonaventure comme point culminant vers la fin du parcours côtier, créant une montée en intensité.