Publié le 17 avril 2024

Le paysage québécois n’est pas qu’une simple toile de fond pour vos randonnées ; c’est un récit de puissance et de temps, gravé par la glace.

  • Les formes des vallées, les rochers solitaires et même le sol sous vos pieds racontent l’histoire de l’immense inlandsis laurentidien.
  • Apprendre à déchiffrer ces indices transforme une simple marche en une fascinante enquête géologique sur des forces colossales.

Recommandation : Utilisez ce guide pour regarder le relief avec des yeux nouveaux et comprendre la dynamique invisible qui a sculpté chaque colline et chaque fjord du Québec.

L’amateur de plein air qui parcourt le Québec est souvent saisi par la beauté brute de ses paysages : les vallées profondes, les fjords majestueux, les forêts parsemées de rochers colossaux. On admire la vue, on prend une photo, puis on continue. Mais que se passerait-il si ces formes n’étaient pas statiques ? Si chaque élément du décor était en réalité une lettre, un mot, une phrase d’un récit grandiose écrit sur des millénaires ? La plupart des guides se contentent de nommer ces caractéristiques, mais passent à côté de l’essentiel : leur signification.

La clé pour comprendre le territoire québécois ne réside pas seulement dans la reconnaissance des formes, mais dans le déchiffrage de leur origine. Il s’agit de troquer le regard du touriste pour celui du détective. Au lieu de simplement voir une vallée, on apprend à déterminer si c’est la patience d’une rivière ou la force brute d’un glacier qui l’a creusée. Ce rocher isolé n’est plus une curiosité, mais un indice sur la direction et la puissance d’un fleuve de glace disparu il y a plus de 10 000 ans. C’est là que réside la véritable magie de la géomorphologie : elle donne vie à l’inanimé.

Cet article propose une nouvelle approche. Nous n’allons pas simplement lister les traces glaciaires. Nous allons vous apprendre à lire le paysage comme un géologue passionné lirait un livre de pierre. Chaque section vous donnera les clés pour décoder une signature spécifique laissée par les glaciers, transformant votre prochaine randonnée en une conversation intime avec l’histoire profonde du Québec.

Pour vous guider dans cette exploration, nous aborderons les indices les plus révélateurs que vous pouvez observer sur le terrain. Ce sommaire vous permettra de naviguer à travers les différentes signatures laissées par la glace, des plus spectaculaires aux plus subtiles.

Vallée en U ou en V : comment la forme vous dit si c’est une rivière ou un glacier qui a creusé ?

L’une des signatures les plus monumentales et les plus faciles à reconnaître du passage glaciaire est la forme même de la vallée. Imaginez un sculpteur avec deux outils : un ciseau fin et une énorme râpe. Une rivière, agissant sur des millions d’années, se comporte comme le ciseau. Elle incise le paysage, concentrant son énergie érosive vers le bas. Le résultat est une vallée en V, avec des versants inclinés qui convergent vers le cours d’eau. C’est le travail patient et ciblé de l’eau liquide.

Un glacier, en revanche, est une force totalement différente. C’est un fleuve de glace de plusieurs centaines de mètres d’épaisseur qui s’écoule lentement mais inexorablement. Il ne se contente pas d’inciser ; il remplit toute la vallée et la rabote comme une râpe gigantesque. Il arrache les roches des flancs, élargit le fond et rectifie les méandres. À son retrait, il laisse derrière lui un profil caractéristique : une vallée en U, avec des parois quasi verticales et un fond plat et large. Cette forme témoigne d’une érosion massive et généralisée.

Un exemple spectaculaire de ce phénomène est visible au Québec. La vallée de la Jacques-Cartier, avec son encaissement de plus de 550 mètres, est un cas d’école. Comme le souligne la documentation du Parc national de la Jacques-Cartier, sa forme en auge est le résultat direct du passage des glaciers, créant l’une des plus belles vallées glaciaires de la province. En observant le profil de la vallée depuis les belvédères, on ne voit pas seulement un paysage, on lit la signature d’une force colossale qui a redessiné le territoire.

Pourquoi trouve-t-on des rochers immenses posés au milieu de nulle part en forêt ?

En randonnant dans les forêts québécoises, il n’est pas rare de tomber sur un spectacle déconcertant : un rocher de la taille d’une petite maison, manifestement différent de la roche environnante, posé en équilibre précaire comme s’il était tombé du ciel. Ces géants solitaires sont appelés des blocs erratiques, et ils sont l’un des indices les plus tangibles et émouvants du transport glaciaire. Ils ne sont pas tombés du ciel, mais ont été transportés, parfois sur des centaines de kilomètres, par les glaciers.

Énorme rocher isolé reposant sur le sol forestier du Québec, vestige du passage des glaciers

Le mécanisme est simple et puissant. En s’écoulant, le glacier arrache des fragments de la roche mère (le substrat rocheux) sur laquelle il passe. Ces blocs sont ensuite incorporés dans la glace et voyagent avec elle. Lorsque le glacier fond, il abandonne sa cargaison sur place, sans cérémonie. Le bloc erratique se retrouve alors dans un environnement géologique qui n’est pas le sien, devenant un « étranger » lithologique. C’est un formidable indice, car en identifiant la nature du bloc et en trouvant sa roche mère d’origine, les géologues peuvent reconstituer la direction et la distance de l’écoulement glaciaire. C’est la carte de visite laissée par le glacier.

Le secteur de L’Anse-Saint-Jean, au cœur du Fjord du Saguenay, est un lieu privilégié pour observer ces voyageurs de pierre. De nombreux blocs, composés de roches typiques du nord du Québec, ont été déposés dans cette vallée, témoignant de l’immense pouvoir de transport de l’inlandsis. Ces rochers ne sont pas les seuls dépôts : le glacier a aussi laissé des crêtes de débris appelées moraines et des chenaux sinueux de sable et de gravier formés par des rivières sous-glaciaires, nommés eskers.

L’erreur de planter sa tente dans une cuvette glaciaire qui devient un lac quand il pleut

Au-delà des grandes formes spectaculaires, l’héritage glaciaire se niche dans des détails topographiques plus subtils, mais aux conséquences bien réelles pour le campeur imprudent. Les glaciers n’ont pas seulement creusé de grandes vallées ; ils ont aussi créé d’innombrables dépressions fermées de plus petite taille. En raclant le substrat rocheux de manière inégale, la glace a sculpté des « cuvettes » ou des « marmites » naturelles. Ces zones, souvent tapissées d’une couche d’argile ou de till imperméable (un sédiment glaciaire), n’ont pas d’exutoire naturel.

En période sèche, ces cuvettes peuvent sembler être des emplacements de camping parfaits : plats, abrités et recouverts d’une herbe accueillante. C’est un piège. Dès la première pluie soutenue, l’eau s’accumule et la dépression se transforme rapidement en un étang ou un petit lac temporaire. Le sol spongieux devient une fondrière boueuse, et le campeur se réveille les pieds dans l’eau. Reconnaître ces zones est donc une compétence de sécurité essentielle en randonnée.

La clé est d’observer les indices même quand le temps est au beau fixe. La végétation est souvent le meilleur indicateur : la présence de sphaignes, de joncs ou de quenouilles signale un sol qui est gorgé d’eau la plupart du temps. Un sol qui semble rebondir sous vos pas est un autre signe d’alerte. Le principe de précaution est simple : privilégiez toujours un emplacement légèrement surélevé, même de quelques dizaines de centimètres, sur un affleurement rocheux ou une terrasse bien drainée, plutôt qu’un creux parfait.

Plan de vérification : éviter le piège de la cuvette glaciaire

  1. Vérifiez la végétation : la présence de sphaignes, quenouilles ou autres plantes de milieu humide est un drapeau rouge, même par temps sec.
  2. Testez le sol : un sol spongieux qui s’enfonce sous le poids indique une zone de rétention d’eau. Évitez-le.
  3. Observez la topographie : recherchez un exutoire visible (un petit ruisseau ou un fossé). Son absence est le signe d’une cuvette fermée.
  4. Examinez les traces d’eau : cherchez des lignes de débris, des changements de couleur sur les roches ou des cernes de végétation indiquant des niveaux d’eau passés.
  5. Privilégiez les terrains surélevés : installez toujours votre campement sur des affleurements rocheux ou des terrasses naturelles bien drainées.

Où regarder sur la roche pour voir les griffures de la glace d’il y a 10 000 ans ?

Si les vallées en U sont la signature macroscopique des glaciers, les stries sont leur signature microscopique, la preuve la plus intime de leur passage. Imaginez le glacier comme une feuille de papier de verre monumentale. La base de la glace était chargée de cailloux et de sable, arrachés au territoire en amont. En s’écoulant, cette base abrasive a littéralement poncé, poli et griffé la roche en place. Ces griffures, ce sont les stries glaciaires.

Détail en macro de stries glaciaires sur surface rocheuse granitique éclairée par lumière rasante

Pour les observer, il faut chercher des affleurements de roche dure et résistante, comme le granite ou le gneiss du Bouclier canadien. Les roches plus tendres n’auraient pas conservé ces marques délicates pendant 10 000 ans. Le meilleur moment pour les repérer est sous une lumière rasante, tôt le matin ou en fin d’après-midi, lorsque le soleil jette des ombres dans les moindres rainures. Elles apparaissent comme des lignes parallèles, allant de fines égratignures à de profondes cannelures, toutes orientées dans la même direction. Cette direction est un indice précieux : elle matérialise l’exacte direction d’écoulement de l’ancien glacier à cet endroit précis.

Le Québec, ayant subi plusieurs glaciations au cours des derniers 800 000 ans, offre de nombreux sites pour cette observation. Cependant, comme le précise une analyse du Géoparc de Charlevoix, c’est principalement la dernière glaciation, celle du Wisconsinien, qui a laissé des traces et des dépôts encore identifiables. En trouvant ces stries, vous ne touchez pas seulement une roche, vous posez la main sur le mouvement figé d’un fleuve de glace disparu.

Est-ce vrai que le sol du Québec remonte encore depuis la fonte des glaces ?

Oui, et c’est l’un des héritages glaciaires les plus fascinants et les plus contre-intuitifs. Ce phénomène, appelé rebond ou relèvement isostatique, est une dynamique invisible mais bien réelle. Pour le comprendre, imaginez que la croûte terrestre est comme un matelas très lent à reprendre sa forme. Durant la dernière glaciation, le Québec était recouvert d’une calotte de glace, l’inlandsis laurentidien, pouvant atteindre jusqu’à 3 kilomètres d’épaisseur. Ce poids colossal a littéralement enfoncé la croûte terrestre dans le manteau plus fluide situé en dessous.

Depuis la fonte de cette glace il y a environ 10 000 ans, le territoire est libéré de ce poids. Comme un matelas qui se regonfle lentement, la croûte terrestre remonte pour retrouver son équilibre. Ce mouvement est toujours en cours aujourd’hui. Il n’est pas uniforme : il est plus rapide près du centre de l’ancienne calotte glaciaire. Des mesures confirment que le sol peut encore s’élever jusqu’à 10 mm par an autour de la Baie d’Hudson, l’épicentre de l’enfoncement.

Une conséquence spectaculaire de cet enfoncement initial fut l’invasion des terres basses par l’océan Atlantique lors de la fonte. Il y a environ 11 500 ans, une mer intérieure, la Mer de Champlain, recouvrait une grande partie de la vallée du Saint-Laurent. Des études sur l’évolution des paysages, comme celles menées par la Communauté métropolitaine de Québec, montrent que cette mer atteignait une élévation de 180 à 235 mètres au-dessus du niveau marin actuel. En se retirant, elle a laissé d’épaisses couches d’argile marine, comme la fameuse argile de Leda, qui posent aujourd’hui des défis de construction et des risques de glissements de terrain. Les terrasses que l’on voit aujourd’hui le long du Saint-Laurent sont les plages de cette mer disparue.

Pourquoi le Fjord est-il si profond comparé au fleuve Saint-Laurent ?

À première vue, le Fjord du Saguenay pourrait ressembler à une simple extension du fleuve Saint-Laurent. Pourtant, leurs caractéristiques sont radicalement différentes, et la raison de cette différence est, encore une fois, l’œuvre des glaciers. Alors que l’estuaire du Saint-Laurent a été principalement modelé par l’érosion fluviale post-glaciaire, le Saguenay est le produit d’un processus beaucoup plus violent : le surcreusement glaciaire d’une structure géologique préexistante.

Avant les glaciers, le Saguenay était une faille, une zone de faiblesse dans la croûte terrestre. Lorsque les glaciers se sont écoulés depuis le nord, ils ont trouvé dans cette faille un chemin de moindre résistance. La glace, canalisée et contrainte dans cette vallée étroite, a vu sa vitesse et sa puissance érosive décuplées. Elle a agi comme un burin, arrachant et récurant la roche du fond bien en dessous du niveau des terres environnantes. Le tableau suivant illustre bien ce contraste saisissant.

Comparaison des profondeurs : Fjord du Saguenay vs Fleuve Saint-Laurent
Caractéristique Fjord du Saguenay Fleuve Saint-Laurent
Profondeur maximale 275 mètres 60 mètres (estuaire)
Formation Surcreusement glaciaire d’une faille Érosion fluviale post-glaciaire
Largeur moyenne 1-3 km 15-50 km
Longueur 105 km 1 197 km

Cette profondeur abyssale, combinée à la présence d’un seuil rocheux à son embouchure qui piège l’eau salée et froide, crée un écosystème unique. C’est ce qui explique la présence d’une faune marine si riche. Comme le résume une publication de Parcours Canada :

Sculpté par la force des glaciers et entouré de falaises, le Fjord du Saguenay fait plus de 100km ! Il est si profond qu’il peut accueillir différentes espèces de grands mammifères comme le béluga, le rorqual et la baleine bleue.

– Parcours Canada, Les 15 plus beaux paysages du Québec

Recul du trait de côte : quels endroits sont les plus spectaculaires pour comprendre le phénomène ?

Le rebond isostatique post-glaciaire n’a pas que des conséquences sur l’élévation des terres. Il joue également un rôle complexe et parfois paradoxal dans l’évolution du trait de côte québécois. Tandis que les terres autour de la Baie d’Hudson remontent, les régions périphériques de l’ancienne calotte glaciaire, comme la Côte-Nord et les Maritimes, subissent un phénomène inverse ou atténué. La croûte terrestre se comporte un peu comme une bascule : lorsque le centre monte, les bords peuvent s’affaisser.

Ce phénomène d’affaissement périphérique, ou subsidence, combiné à la hausse globale du niveau des mers due au changement climatique, rend certaines zones côtières du Québec particulièrement vulnérables à l’érosion. Les vagues et les marées grignotent des terres qui, au lieu de remonter, s’enfoncent lentement. Des études récentes sur les changements relatifs du niveau de la mer confirment que l’élévation relative du niveau de la mer dépasse la moyenne mondiale dans certaines parties du Canada atlantique, précisément à cause de cet héritage glaciaire.

Les endroits les plus spectaculaires pour observer ce recul sont les côtes meubles, composées de sable ou d’argile, comme celles de la Côte-Nord ou des Îles-de-la-Madeleine. Les falaises d’argile s’effondrent, les plages reculent et les infrastructures côtières sont de plus en plus menacées. Visiter le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé ou les longues plages de la Minganie permet de prendre la mesure de cette dynamique. On y voit concrètement comment la mémoire longue de la glaciation interagit avec les changements climatiques actuels pour redessiner le littoral sous nos yeux. C’est un laboratoire à ciel ouvert où le passé géologique rencontre les défis du présent.

À retenir

  • La forme d’une vallée est le premier indice : un profil en U signe le passage d’un glacier, tandis qu’un profil en V indique une érosion par une rivière.
  • Les blocs erratiques, ces rochers isolés et géologiquement « étrangers », sont des marqueurs directs du transport et de la direction des anciens fleuves de glace.
  • Les stries gravées sur la roche dure du Bouclier canadien sont les « griffures » laissées par les débris à la base du glacier, indiquant son sens d’écoulement précis.

Comment visiter le Fjord du Saguenay par la terre et par l’eau en 3 jours ?

Visiter le Fjord du Saguenay n’est pas seulement une expérience touristique, c’est l’occasion de synthétiser sur le terrain toutes les connaissances acquises sur l’héritage glaciaire. Un itinéraire de trois jours, combinant des approches par la terre et par l’eau, permet de connecter tous les indices et de lire le récit glaciaire dans sa globalité. Il s’agit de passer de la théorie à l’observation directe, en faisant de chaque point de vue une leçon de géomorphologie appliquée.

Jour 1 : La vue d’en haut (la terre). Une randonnée sur les sentiers en hauteur, comme le sentier de la Statue dans le secteur de Baie-Éternité, offre des perspectives imprenables. De ces belvédères, la forme en U de la vallée, sculptée par la glace, devient une évidence. On peut observer les épaulements glaciaires — ces terrasses sur les flancs marquant l’ancien niveau de la glace — et comprendre l’échelle monumentale du fjord.

Jour 2 : Au cœur de la faille (l’eau). Une excursion en kayak de mer ou en bateau-mouche change radicalement de perspective. Au ras de l’eau, on peut s’approcher des falaises et chercher les stries glaciaires sur les parois rocheuses polies par la glace. Naviguer au milieu du fjord, c’est être littéralement dans la « faille » surcreusée, et prendre conscience de la profondeur en sachant que le fond se trouve à plus de 200 mètres sous la quille.

Jour 3 : L’héritage post-glaciaire. La visite de villages comme L’Anse-Saint-Jean ou Rivière-Éternité permet de comprendre comment les humains se sont adaptés à ce paysage. Les villages sont souvent construits sur des terrasses deltaïques, des dépôts de sédiments formés par les rivières se jetant dans le fjord lorsque le niveau de l’eau était plus élevé, juste après la fonte. C’est la preuve que même l’implantation humaine a été dictée par la dynamique post-glaciaire. En trois jours, on passe de la reconnaissance des formes à la compréhension d’un système complet.

Ce type d’itinéraire transforme une simple visite en une véritable enquête sur le terrain. Pour bien planifier votre exploration, il est utile de garder en tête les différentes facettes du fjord à observer.

Alors, lors de votre prochaine sortie en nature, levez les yeux, baissez-les vers les roches à vos pieds et commencez votre propre enquête géologique. Le récit du Québec est là, gravé dans la pierre, attendant simplement d’être lu.

Questions fréquentes sur les traces des glaciers au Québec

Peut-on voir des blocs erratiques depuis l’eau ?

Oui, plusieurs gros blocs erratiques sont visibles depuis le fjord, particulièrement dans les secteurs de Baie-Éternité et Baie-Sainte-Marguerite. Ils apparaissent comme de gros rochers isolés sur les berges ou au sommet de petites îles, se détachant clairement du paysage environnant.

Les terrasses marines sont-elles accessibles à pied ?

Absolument. Plusieurs terrasses, qui sont en fait les plages de l’ancienne Mer de Champlain ou du bras de mer post-glaciaire du Saguenay, sont aujourd’hui parcourues par des sentiers de randonnée. Celles près de Rivière-Éternité, par exemple, offrent une vue spectaculaire sur l’ancien niveau marin et sur la vallée actuelle.

Rédigé par Geneviève Picard, Historienne et médiatrice culturelle spécialisée dans le patrimoine québécois et le tourisme gourmand. Collaboratrice auprès des communautés autochtones pour le tourisme responsable.